Comment être un bon leader ou le devenir? voici quelques petites pistes de réflexion utiles au jeune manager.
De quoi permettre de tirer quelques enseignements sur le management des femmes et des hommes.
Passionné de rugby, j’avais étudié l’attitude de deux joueurs emblématiques du Stade français, à la veille d’un match France-Italie du Tournoi des 6 Nations , il y a déjà quelques années.
Des attitudes décrites alors par leurs partenaires de club, qui vivaient au quotidien avec ces deux figures emblématiques, à la veille de cette rencontre.
Un collectif , un leader : au rugby comme en entreprise
Le capitaine, joueur et leader
Dans un sport collectif, le rôle de capitaine (du latin caput, capitis « tête ») est primordial. Primus inter pares, à la fois acteur et meneur d’hommes, sans être obligatoirement ni le « meilleur » ni le « plus doué » de l’équipe, ses responsabilités sont assez proches de celles d’un cadre en situation de management d’une équipe.
L’exemple de deux joueurs et capitaines de valeur
Ce jour-là, le journal Midi Olympique consacrait une double page aux capitaines des deux formations française et italienne. Coïncidence alors, le français Pascal Papé et l’italien Sergio Parisse jouaient dans le même club, le Stade français Paris.
Le journal s’était donc intéressé à la perception que six de leurs coéquipiers parisiens avaient des qualités de leurs deux partenaires.
Ces qualités mises en avant alors sont également de véritables atouts pour un manager, un dirigeant en charge de conduire une équipe vers le succès ou la réussite.

Des qualités communes pour être un bon leader
Un même discours
L’expérience (et le feeling) permet de comprendre les attentes et les besoins de l‘équipe puis de lui délivrer le bon message.
Le fond du discours est identique chez les deux hommes, même si la forme peut être différente.
Droiture, exemplarité et influence
La crédibilité vient d’abord d’une attitude professionnelle et personnelle irréprochable.
Le vrai leader ne prête pas flanc à la critique. L’influence qu’il peut avoir sur ses pairs ou ses collaborateurs dépend en grande partie de l’idée que ces derniers se font de leur chef.
Imaginez l’impact catastrophique d’un « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Un langage de vérité, mais à son niveau
Tenir un langage de vérité, c’est avoir la capacité à remettre les choses en place mais sans jamais outrepasser son rôle, par rapport à d’autres responsables, comme le président du club ou l’entraîneur.
Songeons de même à l’attitude à adopter par un manager d’équipe par rapport à son chef de service, d’un responsable de division vis-à-vis d’un directeur.

Cependant, des styles de leadership très différents
L’échange à travers des modes d’expression différents
L’un, discret et peu loquace, va privilégier le contact en tête en tête, en privé pour faire passer son message.
L’autre, plus expansif, plus latin, aura tendance à réunir souvent le groupe pour partager ses sentiments.
Des comportements au travail différents
L’un jouera plutôt sur la vertu de l’exemple pour entraîner les siens (« faites comme moi »).
L’autre, exigeant vis-à-vis de lui-même, sera tout autant exigeant vis-à-vis de ses coéquipiers (« regardez-moi et faites ce que je demande »).
L’attitude du leader face à la difficulté
Là où l’un, par son calme naturel, tendra à apaiser pour diminuer la pression, l’autre jouera sur l’émotion pour transcender l’équipe.
Alors, jeune manager? pour atteindre le même objectif (rendre l’équipe la plus performante possible) en s’appuyant sur un socle partagé de valeurs (la motivation, l’exemplarité du comportement, la franchise, le respect des responsabilités de chacun), le capitaine, le bon leader, au cœur de l’équipe, n’est pas tenu de forcer son caractère, de jouer à contre-emploi pour tenir son rôle.
Il doit utiliser ses qualités comme ses imperfections ou ses faiblesses pour donner à la fois sens à l’action, l’objectif à atteindre et le chemin qui y conduit.
Mise à jour en août 2020 d’un article initialement publié dans
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